Tourniquet de la relecture

Tourniquet de la relecture

Depuis quelques semaines, Claude Aubry m’a demandé de participer à la relecture de la 5e édition de son livre SCRUM. Je ne le présente pas, c’est inutile. Je le considère comme mon mentor. J’échange beaucoup avec lui. Nous sommes voisins, cela aide beaucoup…

Ces revues de chapitre sont captivantes. Cela n’a rien à voir avec ce que je fais dans le cadre des projets où j’interviens. Et j’ai été surpris de ce cycle de partage (et d’émotion). En voici quelques impressions.

Nous avons commencé par nous ajuster. J’ai dû m’adapter à son niveau d’exigences. Et j’imagine qu’il a aussi dû le faire pour accepter mes commentaires.

J’ai débuté en lui disant une trivialité. Mais j’ai appris que souvent il vaut mieux exprimer une banalité. Cela évite fréquemment de passer à côté d’une énorme erreur.

Celle-ci est : « c’est lui l’auteur. Mes remarques n’ont aucune valeur à priori. Ils n’en auront que s’il veut qu’elles en aient. Il est totalement libre d’en faire ce qu’il en souhaite. »

Cela ne signifie pas que je n’estime pas ce que j’ai fait. Je ne dénigre pas mon travail. Mais mes idées m’appartiennent. Je n’imagine pas qu’elles « doivent » être prises en compte.

Ma première salve de commentaires a montré que je dois modifier mes habitudes. Effectivement, dans le cadre des projets, je suis coresponsable des documents que je relis. Donc je dois proposer des corrections, des reformulations… Ceci m’a amené à faire trop de remarques. Claude m’a fait comprendre que c’était indigeste (il n’arrivait pas à faire le tri).

Nous avons commencé par chercher l’outil qui nous va le mieux. Après quelques essais, nous avons fini par le trouver. Et en même temps, nous avons affiné le niveau et le type de commentaires.

Par la suite, Claude a pris le temps de discuter avec moi de mes notes. Nous avons parlé de toutes. Il m’a expliqué ce qu’il n’a pas pris en compte. Ce que je ne demandais pas. Mais j’apprécie et le remercie de cette élégance. Nous avons aussi du discuté sur les sujets qu’il m’avait convié en primeur. Ceci est intense et captivant.

Je constate que j’ai beaucoup plus approfondi la compréhension du texte. J’avais déjà lu ses articles et livres (la 3e et la 4e édition du même livre). Mais, celles-ci étaient « superficielles ». Dès que j’ai saisi le sens, ou le crois, je survole la suite. Là, c’est différent, je n’ai rien sauté. J’ai pris le temps de rentrer dans les détails. De comprendre. D’analyser. Et de proposer ma vérité, ma vision. Et de confronter cela avec lui.

J’ai adoré ce tourniquet de sentiments, de partage. Si quelqu’un vous invite à le relire, je vous recommande d’accepter. Vous partagerez énormément avec lui.

 

Claude, je te remercie.

 

PS Le tourniquet est un manège, il montre pour moi :

  • Les itérations de la relecture
  • Les mélanges d’émotions partagées
  • Et c’est une référence à un morceau de musique que j’aime

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